A la découverte de Nice rurale et de son terroir
Par un beau samedi (bien que légèrement pluvieux 😉 par instants) de Novembre, j’ai pu partir avec Isabelle et Sandra de @nicetourisme et une fine équipe de blogueurs/instagrameurs et photographes niçois à la découverte de Nice rurale et de son terroir : @bp_photo_06, @olivier_photographe_nissart, @eddy_singarath_photographie, @misterrivierablog, @danieldoan, @nicepositive, @stephloussh, @mcarlet, @damsweb, @jmlpyt, @lydia.chan.737, @iclo, @lesnotesdorees, @clefdureve, @itinerairesphoto, @caesa_picsproduction.
A travers la visite de trois lieux, nous avons pu nous plonger dans l’atmosphère rurale qui règne encore sur les hauteurs de Nice et nous initier aux secrets et saveurs de son terroir d’une façon parfois inattendue.
Cette balade à la rencontre de passionnés et de savoir-faire ancestraux a suscité de beaux moments de partage et d’émerveillement que je vais évoquer ici avec vous.
Tout d’abord, nous avions rendez-vous pour une visite du moulin de la maison Alziari,
au 318 Boulevard de la Madeleine avec David et Robert,
ce dernier, ancien enseignant de géographie à la retraite,
est devenu moulinier par passion.
Ce quartier était autrefois celui des blanchisseries et moulins
utilisant les eaux du Magnan.
Cette huilerie séculaire est le dernier moulin traditionnel de Nice
et l’un des derniers d’Europe également.
Témoignant d’un savoir-faire ancestral,
elle utilise l’ancienne méthode gênoise d’extraction.
Il s’agit ici de garder vivante la tradition.
En utilisant une eau de captage
qui forme aujourd’hui un lac souterrain
sous le Magnan, on effectue une extraction
par différence de densité entre huile et eau.
Nous avons pu voir une bonne partie du processus
avec les olives d’un particulier qui était présent ce jour-là.
(Le moulin propose en effet ce service
aux gens des environs qui souhaitent faire leur propre huile).
Damien (@damsweb) en action ci-dessus 🙂
pour capter l’huile à la surface.
Le broyage des olives se fait à la meule de pierre,
le processus prend plusieurs heures,
le temps requis varie en fonction de la maturité des olives.
La fleur d’huile est ramassée sur le dessus du bassin, comme la fleur de sel.
Une seconde phase consiste à ramasser dans un autre bassin,
la pulpe servira d’engrais ou de désherbant.
On décante l’huile et on la filtre plusieurs fois.
On y travaille notamment la variété de l’olive cailletier de Nice
et on fait un assemblage de différentes cuvées
avec diverses maturités et variétés,
afin de maîtriser davantage le résultat final
et d’offrir diverses saveurs à la dégustation,
avec plus ou moins d’amertume par exemple.
Elles dépendent aussi des maturités, de la météo de l’année…
Celle de l’an dernier a par exemple donné
des saveurs inédites très « ardentes ».
Cette visite qui s’effectue gratuitement
est assortie d’une dégustation de divers produits
dont de très belles tapenades.
Je suis une amatrice passionnée d’huile d’olive
(ex enseignante aussi :))
et j’ai trouvé vraiment très intéressant et agréable
de se plonger dans cette atmosphère « à l’ancienne »
afin d’assister en direct à cette fabrication ancestrale,
de pouvoir poser nos questions
et d’écouter Robert nous parler avec verve de son savoir-faire.
Vous pouvez retrouver tous les détails concernant les horaires et conditions sur le site de la Maison Alziari en suivant ce lien.
Nous avons pu également visiter la boutique rétro absolument charmante qui se trouve à côté du moulin et repartir avec une provision d’huile d’olive et d’olives cailletier à déguster. Un bel endroit pour trouver des cadeaux pour Noël 🙂 parmi les produits du pays. La Maison Alziari est également présente près du cours Saleya en plein cœur de Nice au 14 rue Saint-François de Paule, à deux pas de l’église du même nom. Je me souviens y avoir dégusté plusieurs huiles délicieuses l’an dernier dont la fameuse cuvée spéciale Fleur de siècle qui était un enchantement, florale, douce et délicate…
Merci à la Maison Alziari, David et Robert pour cette visite très complète,
ces beaux produits du pays et cette démonstration.
Nous avons ensuite repris la route pour nous rendre,
non loin de là et toujours sur les hauteurs de Nice au Potager de Saquier.
Pour moi le dépaysement était total et le bonheur au rendez-vous.
Me retrouver dans la verdure,
faire de jolies rencontres,
découvrir de nouveaux paysages
et voir que l’urbain n’a pas tout dévoré de ce terroir
aux richesses préservées par des passionnés.
Pierre et Anne cultivent en bio sur les côteaux niçois,
à quinze minutes de l’aéroport, depuis une vingtaine d’années déjà,
sur la zone de l’OIN (Opération d’intérêt national) de la vallée du Var.
Leur exploitation permet de préserver la tradition de plusieurs générations, de produire des fruits et légumes de qualité, bio et de saison pour fournir restaurants, marchés, et particuliers aussi au travers d’une AMAP. Avec 3 lieux de livraison et prochainement 4 (Colomar, Villefranche sur Mer, Saint Isidore et bientôt Carros Village). Je vous invite à consulter leur site en suivant le lien ci-dessus pour voir le détail de leur engagement et de leurs activités.
Afin de partager leur passion tout en diversifiant leur financement, ils ont entre autres conçu un accueil du public au Potager, comprenant divers volets. Notamment des événements festifs, des ateliers, des rencontres pédagogiques et ludiques pour les enfants, une chambre d’hôtes, l’accueil de groupes pour des privatisations (mariages par ex)… La serre qui sert de cadre à ces diverses activités et événements est encore un pur enchantement :
Le coin sieste très accueillant aussi 😉
Les visites du Potager, la compréhension de sa spécificité à travers des expériences « sensitives, gustatives et olfactives » permettent de mieux appréhender la richesse de ce qu’il nous offre. Tant en termes de patrimoine rural, de respect actif de l’environnement que de vision du monde et d’humanité. Anne et Pierre offrent un bel exemple de ce que Pierre Rabhi nomme les « colibris ».
Notre équipe d’un jour a pu vivre à leurs côtés durant quelques heures une immersion dans ce lieu enchanteur. Plein de poésie et de chaleur humaine. La beauté y réside, la nature y est célébrée en de délicats arrangements décoratifs, en de délicieux plats et boissons faits avec les produits maison et avec amour. 😉
Je vous laisse découvrir à travers ces photos
selon ma sensibilité
mon vécu de ce moment si particulier :
Un accueil chaleureux
avec un thé à la menthe délicieux
par Anne (ci-dessous) et son équipe
Atelier pâtisserie pour préparer notre dessert du jour :
La tarte à la courge que j’ai refaite à la maison
en m’inspirant de ce moment délicieux
@lydia.chan.737 @danieldoan et @stephloussh en pleine action
La table qui nous attendait pour un moment très convivial
avec @lesnotesdorees et Sandra from @nicetourisme
La daube niçoise et ses légumes, dommage
de ne pas pouvoir en sentir les parfums !
Menu du jour plein de saveurs, sain et délicieux.
Le vin maison aux pêches était une pure merveille aussi !
Découverte des lieux et de l’activité du Potager avec Pierre
Il nous fera sentir diverses plantes aromatiques qui poussent
sur le domaine, la menthe bergamote, la verveine,
des basilic cannelle et thaï, de la marjolaine…
Nous évoquera les 40 variétés d’agrumes qui s’y trouvent.
Les poules qui aident aussi au désherbage…
Nous avons aussi passé un moment de partage cosy autour du poële
quand la pluie tombait après le déjeuner,
certains ont également testé le coin sieste
en attendant de repartir vers la troisième mi-temps 🙂
Merci à Anne et Pierre et à toute l’ équipe
pour ces moments inoubliables,
votre amour de la nature,
de la terre et de ses produits,
votre ouverture et votre accueil généreux.
Tout près de là, le vignoble de Bellet
et plus précisément
le domaine de Toasc nous attendaient.
J’étais très curieuse de découvrir
ce pan du patrimoine rural et du terroir niçois :).
Les terres appartenant au terroir de Bellet représentent 600 hectares protégés, dont 60 sont exploités.
Ce sont des propriétés familiales,
une petite AOP (Appellation d’Origine Protégée)
qui fait aussi partie des plus anciens vignobles grecs et romains.
Les vendanges sont manuelles et les cépages utilisés sont notamment
le vermantino chardonnay pour le vin blanc,
le grenache (cépage espagnol secondaire) et la folle noire.
Mr Nicoletti a repris le Domaine de Toasc il y a quelques années
et y associe sa passion pour l’art contemporain
(notamment niçois) au monde du vin.
La production en petite quantité s’exporte peu,
elle est d’abord destinée au marché local,
aux restaurants de la région.
Nous avons eu les honneurs du domaine
avec un accueil très chaleureux et très précis
sur les étapes de production
que je ne vais cependant pas détailler ici
car j’ai l’intention de retourner au vignoble par la suite
et de vous faire un article tout entier plus développé à ce sujet.
La dégustation a été délicate et charmante
même si je n’ai essayé que le rosé pour cette fois…
Merci au Domaine de Toasc
pour cette adorable première rencontre et à très bientôt !
La contemplation du coucher de soleil
sur la Baou de Saint Jeannet
nous a ravi le cœur après la pluie diluvienne de l’après-midi…
Cette journée fut mémorable avec je le répète,
un très beau partage et de très belles nouvelles rencontres…
Merci encore mille fois à Sandra et Isabelle de @nicetourisme
de nous avoir permis de la vivre
de nous avoir accompagnés
dans cette belle découverte
d’un patrimoine niçois vivant, et riche ô combien…
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